La Banque africaine de développement a récemment approuvé un prêt substantiel de 474,6 millions de dollars destiné au Programme de gouvernance des infrastructures et de croissance verte (IGGGP) en Afrique du Sud. Ce financement est crucial pour accélérer la transition du pays vers une économie plus durable et respectueuse de l’environnement, en alignement avec les objectifs climatiques mondiaux.
Ce prêt constitue la deuxième phase du soutien de la BAD à la transition énergétique de l’Afrique du Sud, succédant à un programme initial de 300 millions de dollars approuvé en 2023. Ce dernier avait déjà permis des avancées significatives en matière de stabilité financière et de développement des énergies renouvelables.
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L’IGGGP est structuré autour de trois axes principaux : renforcer la sécurité énergétique par une réforme du secteur électrique, favoriser une transition énergétique équitable et réduire les émissions de carbone, et améliorer l’efficacité du système de transport. Ces efforts sont essentiels pour répondre aux défis actuels de pénuries d’énergie et de congestion des transports, qui entravent la croissance économique du pays. Enoch Godongwana, ministre sud-africain des Finances, a exprimé sa gratitude pour le soutien de la BAD, soulignant que ce partenariat est vital pour la mise en œuvre de réformes essentielles dans les secteurs de l’énergie et des transports, tout en respectant les engagements climatiques internationaux du pays.
En plus de ces réformes, l’IGGGP promeut l’industrialisation verte, le développement des compétences et la création d’emplois, notamment dans les secteurs des véhicules électriques et de l’hydrogène vert. Selon le FMI, ces initiatives pourraient augmenter le PIB sud-africain de 0,2 à 0,4 point de pourcentage annuel entre 2025 et 2030. Kennedy Mbekeani, directeur général du Groupe de la BAD pour l’Afrique australe, a souligné que ce financement est bien plus qu’un simple prêt : c’est un plan stratégique pour l’avenir énergétique de l’Afrique, démontrant que développement durable et croissance économique peuvent coexister harmonieusement.
Ce financement inclut également des dons pour des initiatives spécifiques d’efficacité énergétique et des réformes ferroviaires, visant à améliorer la compétitivité du secteur des transports et à favoriser l’intégration régionale au sein de la SADC.L’Afrique du Sud, en tant que leader économique et énergétique sur le continent, joue un rôle clé dans la transition énergétique de l’Afrique. Son expérience en matière d’intégration des énergies renouvelables et de modernisation des infrastructures offre un modèle précieux pour d’autres nations africaines.
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L’initiative intègre également des mesures environnementales et sociales robustes, avec un accent particulier sur l’égalité des genres et l’autonomisation des jeunes. Les femmes représentent 70 % des bénéficiaires du Fonds social pour l’emploi élargi, et des programmes de formation professionnelle préparent les jeunes aux opportunités de l’économie verte. Ce programme contribue à la réalisation de plusieurs Objectifs de développement durable des Nations Unies, notamment l’accès à une énergie propre et abordable, la promotion de l’emploi et de la croissance économique, et la lutte contre le changement climatique.
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