Le lac Chivero, qui sert de principale source d’approvisionnement en eau pour la capitale, est devenu un lieu de désastre écologique. Les rhinocéros, classés « quasi menacés » par l’Union internationale pour la conservation de la nature, font face à une menace supplémentaire : la pollution croissante de leur habitat. Les cyanobactéries toxiques présentes dans l’eau ont également affecté d’autres espèces, entraînant la mort de zèbres, de gnous et de chèvres. De plus, ces cyanobactéries représentent un danger pour la santé humaine.
En Afrique, la population de rhinocéros blancs est estimée à environ 10 080 individus, après avoir frôlé l’extinction au XIXe siècle. La préservation de cette espèce est d’autant plus cruciale, d’autant plus que la situation actuelle souligne les défis environnementaux auxquels sont confrontés les animaux sauvages.
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La pollution du lac Chivero est principalement causée par le déversement d’eaux usées de la ville d’Harare. Cela a conduit à la prolifération de cyanobactéries, rendant l’eau non seulement dangereuse pour la faune, mais aussi pour les humains qui dépendent de cette ressource.
Pour tenter de sauver les rhinocéros restants, des initiatives de transfert vers des zones plus sûres ont été mises en place. Cependant, il reste un manque de données précises concernant les populations de rhinocéros blancs et noirs dans le pays, qui sont également menacées par le braconnage.
Malgré les efforts pour protéger ces animaux, comme l’installation de points d’eau propres et la dispersion de blocs de sel, il est difficile de dissuader les rhinocéros de s’abreuver dans le lac contaminé. Les conditions climatiques défavorables compliquent encore davantage la situation. Les autorités locales et les organisations de conservation doivent intensifier leurs efforts pour préserver cette espèce emblématique et améliorer la qualité de l’eau.
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La mort de ces quatre rhinocéros blancs au Zimbabwe met en lumière la nécessité d’une action urgente pour protéger non seulement la faune, mais aussi l’environnement. La pollution et le braconnage continuent d’affecter gravement les populations d’animaux sauvages, soulignant l’importance d’une prise de conscience générale et d’initiatives de conservation renforcées. La préservation des rhinocéros est non seulement une question écologique, mais aussi un impératif moral pour les générations futures.