Selon les données du Département américain de l’agriculture (USDA), la production nationale devrait atteindre 1,3 million de tonnes en 2024/2025, contre seulement 635 000 tonnes l’an dernier, année marquée par les effets du phénomène El Niño. Cette reprise est attribuée non seulement aux bonnes pluies, mais aussi aux mesures de soutien gouvernementales, notamment la fourniture de semences, d’engrais et de pesticides à prix subventionnés.
Malgré cette embellie, la production locale demeure inférieure aux besoins nationaux, estimés entre 1,8 et 2 millions de tonnes par an. Pour combler l’écart, le gouvernement prévoit de recourir aux réserves stratégiques de céréales, gérées par la Grain Marketing Board (GMB). L’USDA estime que les stocks de fin de campagne devraient se stabiliser à 500 000 tonnes, soit environ trois mois de consommation.
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Sur le plan régional, la décision d’Harare pourrait avoir un impact sur les grands exportateurs. L’Afrique du Sud, qui avait fourni près de 1,2 million de tonnes au Zimbabwe l’an dernier, sera la plus affectée, suivie de la Zambie, appelée à redevenir un acteur majeur sur le marché.
Cette interdiction illustre la volatilité des politiques agricoles au Zimbabwe, où la dépendance du maïs aux aléas climatiques oblige le gouvernement à ajuster régulièrement ses mesures pour protéger la sécurité alimentaire nationale.
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